Etats-Unis : l’évêque d’Arlington réduit les messes traditionnelles

Source: FSSPX Actualités

Cathédrale Saint-Thomas-More du diocèse d’Arlington

Dans un document de cinq pages énonçant les règles nouvelles, Mgr Michael Burbidge, évêque d’Arlington en Virginie, explique qu’elles visent à « renforcer la communion ecclésiale » au sein du diocèse en conformité au motu proprio Traditionis custodes, ainsi qu’aux restrictions plus spécifiques que le Vatican a émises en décembre.

C’est ainsi que 13 paroisses du diocèse devront cesser la célébration de la messe traditionnelle à partir du 8 septembre, conformément aux nouvelles règles édictées le 29 juillet par l’évêque, pour suivre les directives liturgiques du pape François.

Huit autres paroisses peuvent continuer la célébration de ces messes. Mais aucune de ces huit paroisses ne peut publier les horaires, décès, célébrations dans son bulletin, sur son site web ou sur les réseaux sociaux, conformément aux exigences du Vatican.

« L’expression unique de la liturgie sacrée se trouve dans les livres liturgiques réformés selon les désirs du Concile Vatican II et promulgués par les Papes saint Paul VI et saint Jean Paul II », affirme Mgr Burbidge dans le document. Ces règles entreront en vigueur le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge Marie.

Selon une déclaration publiée sur le site du diocèse d’Arlington, Mgr Burbidge révèle avoir soumis une « demande de dispense de Traditionis custodes » au Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, afin que « les quelque 2,5 % de catholiques qui préfèrent cette forme liturgique » dans le diocèse puissent continuer à y avoir accès.

« En conséquence, trois paroisses [sur les 70 que compte le diocèse] ont été autorisées à poursuivre la célébration de la messe traditionnelle en latin dans l’église paroissiale, pour une durée de deux ans », poursuit le communiqué. Cette permission « peut être prolongée avec l’approbation du Dicastère, tant que se poursuit le travail de réunification de la célébration de la Sainte Liturgie ».

En janvier, Mgr Burbidge avait déjà interdit l’utilisation de la forme “extraordinaire” pour les baptêmes, les mariages et les autres sacrements, conformément aux directives du Vatican.

La « normalisation » se poursuit donc, avec pour but clair d’éliminer totalement la messe traditionnelle du paysage liturgique. Les seules miettes qui sont laissées – pour le moment – sont destinées à faire patienter les fidèles dans l’attente que la réunification soit achevée.

Après avoir vidé les églises par la réforme liturgique, il s’agit maintenant d’empêcher qu’elles ne se remplissent à nouveau, en coupant les ponts vers un passé qui doit être considéré définitivement comme révolu. Mais les interdictions abusives sous Paul VI n’ont pas empêché la messe traditionnelle de perdurer ; celles de François n’auront pas plus de succès.